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Le blog de fulbert koffi

Libre penseur je suis journaliste de formation et entrepreneur libre. Entre le devoir d'informer j'ai le temps de partager ma passion pour l'entrepreunariat libre via les TIC.

Côte d'Ivoire: Entre lois et règles du Tchintchin…

Publié le 6 Décembre 2010 par fulbert koffi

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Par définition la loi est (du latin lex, legis qui signifie loi) désigne une règle juridique suprême, générale et impersonnelle, ou l'ensemble formé de telles règles. Pour un pays c’est l’ensemble qui permet d’administrer ses concitoyens. Ainsi chaque pays en possède pour son bon fonctionnement.

La règle du “tchintchin“ doit sa dénomination à la pratique exercée sur un terrain de foot perdu dans le quartier populaire de Yopougon ou l’équipe en lice sentant sa défaite trouve des astuces pour faire invalider le match. Elle part de la provocation à la bagarre généralisée sur le terrain. L’opération est savamment orchestrée avec une distribution de rôle bien établi. De l’influence des officiels à l’achat du silence. Pour une étude comparée, prenons pour exemple, la récente élection présidentielle qui vient de se dérouler en Cote d’Ivoire.

Pour comprendre la démonstration, il faut choisir un camp entre celui d’Alassane  Dramane Ouattara et de Laurent Gbagbo.

Comment, pour une élection qui devait respecter les principes de lois, sommes-nous en arrivés là. Pourquoi se tire-t-on dessus quand on a signé au départ l’armistice ?

En effet la mauvaise foi des politiques africaines vient une fois encore de triompher. Le manque de scrupule et de probité pour ces assoiffés de règne est la cause principale. Entrainant avec eux une population sans repère qui le plus souvent est manipulée à souhait car trop inculte des valeurs démocratiques. Tous se réclament du peuple et arborent les artifices d’une démocratie taillée sur mesure avec comme garant les grands maîtres profiteurs qui n’ont que des intérêts pacaniers. Tapis dans l’ombre, ils font la pluie et le beau temps selon leur humeur et accointances politiques. On récite les cantiques du maître avec de grandes théories tirées de vieux bouquins de principes politiques.

Alors, comment comprendre que le Conseil Constitutionnel veuille proclamer  LAURENT GBAGBO vainqueur d’un scrutin qu’il a “constaté émaillé d’incidents qui entachent la sincérité et la crédibilité du scrutin“ ?

Pourquoi le conseil constitutionnel qui devait dire et représenter le droit afin d’équilibrer la république a failli en tranchant sans le droit ? N’est-il pas aussi plausible à l’article 64 du code électoral la décision à prendre dans un tel cas de figure ?

“ARTICLE 64 : Dans le cas où le Conseil Constitutionnel constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d'ensemble, il prononce l'annulation de l'élection. La date du nouveau scrutin est fixée par décret en Conseil des Ministres sur proposition de la Commission chargée des élections. Le scrutin a lieu au plus tard quarante-cinq jours à compter de la date de la décision du Conseil Constitutionnel“.

Comment peut-on user de la règle du Tchintchin pour la désignation “démocratique“ d’un Président de la République et vouloir ensuite utiliser la loi pour le légitimer ?

C’est seul en Afrique qu’on peut voir ce genre de scène théâtrale ou des sbires juristes, nous dit-on, viennent à la rescousse avec des démonstrations de tous acabits. On s’accroche à la constitution et on choisit les textes de lois en sa faveur, car sous les tropiques, la masse ignore la loi.  

Pourrait-on réussir ce hold-up en continuant à enfermer la masse populaire dans une pensée unique à travers une télé partisane (R.T.I) qui s’inscrit en défenseur d’un clan qu’en média au service d’une nation ? Elle foule même dans sa sale besogne les principes professionnels qui la régissent. Sachant qu’elle a affaire à une population moins instruite, elle sème par ignorance ou à dessein les germes d’un chaos qui pourrait être fatal au pays.

Ainsi va l’Afrique ou “les bêtes politiques“ se croient être prédestinées à être les seuls chefs. Paul, Laurent et consorts, l’avenir vous regarde et sachiez que l’histoire ne vous oubliera pas aussi.


Fulbert KOFFI  Evan’s

Diplômé EFAP

Journaliste Indépendant

 

 

 

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